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Coralline algae as environmental indicators: a case study from the Attard member (Chattian, Malta)

Francesca QUARANTA, Laura TOMASSETTI, Grazia VANNUCCI & Marco BRANDANO

en Geodiversitas 34 (1) - Pages 151-166

Publié le 30 mars 2012

Cet article est tiré de la thématique Algues calcaires et changement global : de l'identification à la quantification

Les algues corallines, marqueuses des environnements : l’exemple du Membre Attard (Chattien), Malte

Nous avons étudié la répartition des associations d’algues rouges le long du profil sédimentaire de la rampe carbonatée d’Attard (Chattien) de l’île de Malte. Le Membre Attard appartient à la Formation des Calcaires coralligènes inférieurs, subdivisée en quatre membres : Maghlaq, Attard, Xlendi et Il Mara. Les algues corallines sont présentes dans les ceintures internes et moyennes de la rampe. Les sporolithacées et les mélobésioïdées dominent dans la rampe interne tandis que les mastophoroïdées et les peyssonneliacées sont minoritaires. Au niveau de la rampe moyenne, les associations d’algues rouges se caractérisent par une augmentation de la fréquence des sporolithacées et une réduction corrélative des mélobésioïdées, des mastophoroïdées et des peyssonneliacées. Au sein du Membre Attard, la composition des associations varie selon leur position sur le gradient proximal-distal (en fait, la profondeur) qui existe entre les parties internes à moyennes de la rampe. On notera toutefois que des remobilisations de sédiments le long de la pente peuvent perturber le contenu des associations. La forme, la morphologie et la structure des rhodolithes de la rampe interne portent la signature d’un environnement de haute énergie. Cependant, quelques secteurs restreints de la rampe interne se caractérisent par des morphologies typiques de conditions de basse énergie, sans doute en raison de la colonisation du fond par des herbiers. Les caractères des rhodolithes de la rampe moyenne sont caractéristiques de conditions de moyenne à haute énergie. La cooccurrence de Sporolithon Heydrich et de Lithoporella (Foslie) Foslie nous indique que la production carbonatée s’est faite sous climat tropical. Nous suggérons enfin qu’à l’Oligocène, au sein des « usines » à carbonates, l’abondance des algues corallines dépendait également du rapport CA/Mg, que l’on soit en conditions méso- ou oligotrophes, alors qu’au Miocène inférieur à moyen, les conditions trophiques s’imposaient comme contraintes majeures.


Mots-clés :

Algues corallines, Oligocène, rampe carbonatée, paléoécologie, Malte

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