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Morphofunctional analysis of the postcranium of Amphicyon major (Mammalia, Carnivora, Amphicyonidae) from the Miocene of Sansan (Gers, France) compared to three extant carnivores: Ursus arctos, Panthera leo, and Canis lupus

Christine ARGOT

en Geodiversitas 32 (1) - Pages 65-106

Publié le 30 mars 2010

Analyse morphofonctionnelle du squelette postcrânien d'Amphicyon major (Mammalia, Carnivora, Amphicyonidae) du Miocène de Sansan (Gers, France) comparé à trois carnivores actuels : Ursus arctos, Panthera leo et Canis lupus

Le squelette postcrânien de l'amphicyonidé Amphicyon major de l'Helvétien moyen de Sansan (Gers, France) est décrit et comparé à des taxons actuels appartenant aux familles Ursidae (Ursus arctos), Felidae (Panthera leo) et Canidae (Canis lupus). Au membre antérieur, la scapula est très semblable à celle d'un ours, tout comme le coude suggérant des positions abductées de l'avant-bras et la capacité à supiner la main. L'épaule mobile et le triceps massif sont des traits partagés à la fois par les ursidés et les félidés. Une musculature puissante de la main, des métacarpiens courts et divergents, et une grande amplitude de flexion dorsale au poignet rappellent l'extrémité antérieure d'un ours et assurent une capacité de préhension. Au niveau du squelette axial, le complexe atlas/axis, la forme des vertèbres lombaires et une longue et lourde queue sont plus semblables à ce qui est observé chez les félidés qu'à n'importe quel autre carnivore actuel. Le bassin et le fémur, ainsi que le genou et l'articulation tibio-astragalienne sont aussi plus semblables à ce qui est observé chez un félidé que chez un ursidé, bien que l'ischion et le fémur d'Amphicyon permettent des positions plus abductées et plus dressées. La taille et la forme du tibia, du calcanéum et des métatarsiens sont plus semblables à celles d'un ours. Les métatarsiens courts, avec un Mt I divergent et une puissante musculature du pied, suggèrent également une capacité de préhension. Le squelette d'Amphicyon major, qui présente donc une série de similitudes morphologiques avec les ours et les félins actuels, mériterait le nom d'« ours-lion » plutôt que son nom actuel d'« ours-chien ».


Mots-clés :

Mammalia, Carnivora, Amphicyonidae, Miocène, adaptations fonctionnelles, Europe Occidentale

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