Cryptogamie, Bryologie
27 (1) - Pages 153-163Les communautés de bryophytes sur sol, rochers, feuilles, troncs vivants et troncs en décomposition ont été étudiées dans la Réserve Écologique de Gurjaú, un reliquat de Forêt Atlantique, dans l'État de Pernambuco, Brésil. Les données ont fait l'objet de traitements statistiques et d'analyses multivariables. La communauté corticole apparaît comme la plus riche (33 des espèces), suivie par l'épixyle (23). Ces communautés sont assez semblables (75), tandis que la communauté terricole forme un groupe isolé. Les hépatiques sont plus nombreuses que les mousses au sein des épiphylles (23:1) et des corticoles (2:1) ; l'inverse a été observé chez les terricoles (1:3). Aucune exclusivité par rapport à la décomposition des troncs n'a été remarquée chez les épixyles. Huit formes de croissance ont été reconnues, la trame étant la plus fréquente. Les communautés étudiées ont une répartition semblable à celles des forêts tropicales humides, bien que la richesse d`espèce et de formes de croissance soient moins expressives, ce qui est peut être dû au fort état de fragmentation de la Réserve, entraînant une pauvreté de la bryoflore.