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Pack goats in the Neolithic Middle East

Donna J. SUTLIFF

en Anthropozoologica 54 (5) - Pages 45-53

Publié le 12 avril 2019

Des chèvres de bât au Moyen-Orient néolithique

Cet article avance les hypothèses que les moutons (Ovis aries Linnaeus, 1758) et les chèvres (Capra hircus Linnaeus, 1758), dans le Moyen-Orient néolithique, étaient régulièrement utilisés comme bêtes de somme et étaient domestiqués dans ce but. L’utilisation des caprinés de bât et plus particulièrement des chèvres de bât, peut expliquer comment l’obsidienne et d’autres produits circulant dans les réseaux d’échange ont été transportés sur de longues distances et en terrain difficile et montagneux. Une chèvre de bât peut transporter 30 % de son poids sur 24 km de terrain montagneux par jour. Les femelles en lactation peuvent fournir du lait pour la consommation humaine sur le chemin. Comparativement aux moutons et bovins de bât, les chèvres de bât sont plus agiles et adaptables à une plus grande variété d’environnements. La formation d’une chèvre au portage n’est pas difficile et la recherche sur les préférences sociales des caprinés suggère que les moutons sauvages (Ovis orientalis Gmelin, 1774) et les chèvres sauvages (Capra aegagrus Erxleben, 1777) nés en captivité pourraient être entraînés à porter des charges. Les résultats soutiennent l’hypothèse que l’exploitation laitière a débuté avec la formation et l’utilisation de chèvres de bât dans le Néolithique. Les chèvres de bât portant des charges raisonnables ne développent généralement pas de pathologies osseuses ; les pathologies et la robustesse osseuses résultant de la charge mécanique, surtout chez les chèvres, peuvent être impossibles à discerner dans les ressources fauniques. Les preuves figuratives néolithiques des caprinés de bât sont mises en valeur.


Mots-clés :

Domestication, laiterie, caprinés, chèvres, Néolithique, Moyen-Orient, bêtes de somme, réseaux d’échange.

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