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L'herbe au serpent

Pascal LUCCIONI

fr Anthropozoologica 47 (1) - Pages 157-176

Publié le 29 juin 2012

Cet article est tiré de la thématique Ophiaca. Diffusion et réception des savoirs antiques sur les Ophidiens

Beaucoup de plantes de l’Antiquité s’appellent d’après un nom de serpent. Ce fait est peut-être à mettre en rapport avec de nombreuses légendes ou récits concernant des serpents mangeant de l’herbe, en particulier des herbes médicinales. Une place à part doit être faite à quelques témoignages, isolés mais éclairants, à propos de serpents dont le tempérament est modifié par les herbes qu’ils absorbent. Tout cela ne nous explique cependant pas pourquoi les Anciens avaient cru que les serpents mangeaient de l’herbe ; les raisons sont à chercher à la fois dans les éléments épars d'une théorie du venin et du tempérament et dans certaines observations dont les textes aristotéliciens notamment nous laissent supposer l'importance : les serpents, capables d’ingérer des proies très grosses en comparaison de leur taille, ont eu la réputation d’être gloutons, et donc de pouvoir tout manger, y compris de l’herbe. En conclusion, on s’efforce de réfléchir aux attendus de ce qui est pour nous une « biologie impossible ».


Mots-clés :

serpents, zoonymes, phytonymes, zoologie antique, botanique antique, biologie antique.

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