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La symbolique de l'insecte dans les fables d’Ésope : quoi de plus éloigné de l'homme qu'un insecte et aussi quoi de plus semblable ?

Marie-Claude CHARPENTIER & Sylvie VILATTE

fr Anthropozoologica 33-34 - Pages 29-40

Publié le 01 mars 2002

Cet article est tiré de la thématique Animal et animalité dans l’Antiquité. Actes du colloque de l’Université Lumière-Lyon II, 24-25 septembre 1998

Le concept de symbolique, défini comme un ensemble organisé de symboles, paraît particulièrement bien adapté à une approche des fables d'Ésope, surtout lorsque celles-ci présentent des insectes. En effet, la fable est construite à l'image du symbolon ou des symbola, c'est-à-dire comme deux fragments d'un objet brisé qui prennent leur signification première lorsqu'ils sont à nouveau réunis. Chaque narration construit de manière organisée une symbolique de l'animal constituée de signes prégnants pour l'homme. Notre choix de fables s'est porté sur deux insectes: l'escarbot et la mouche. Chaque récit est constitué sur le même modèle : un point de départ puis une rupture et enfin une remise en ordre du monde. "Quoi de plus éloigné mais aussi quoi de plus semblable", ce paradoxe constitue un des fils conducteurs de notre analyse car il permet de classer tout naturellement les fables d'Ésope selon le rapport de l'insecte à l'homme. La présence humaine se manifestera selon un ordre croissant, ce qui du même coup se révèlera comme une tentative pour introduire ces récits dans une histoire du monde méditerranéen.


Mots-clés :

Fable, symbole, insecte, mouche, escarbot, bousier, scarabée, paradoxe.

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