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Faunes sauvages et sociétés humaines sur les îles méditerranéennes : exemples corses

Jean-Denis VIGNE

fr Anthropozoologica 21 - Pages 41-54

Publié le 01 novembre 1995

Cet article est tiré de la thématique L'animal dans l'espace humain, l'homme dans l'espace animal . Actes du 5ème Colloque international HASRI, Genève, 23-25 novembre 1994

Au cours de l’Holocène, les faunes mammaliennes endémiques des îles méditerranéennes ont été totalement remplacées par des cortèges modernes non endémiques dont la diversité spécifique est notablement réduite, dont la composition est conditionnée par l'introduction anthropique et dont la densité démographique globale est probablement réduite. Ce processus, initié par l'Homme et ses activités, a créé en retour des conditions biogéographiques particulières pour les sociétés humaines. L'analyse de quelques exemples archéologiques (Pré-Néolithique et Néolithique ancien), historiques (XVIe s.) et ethnographiques, principalement pris en Corse, montre que cette situation a considérablement infléchi les comportements humains, tant dans le domaine économique (chasseurs-cueilleurs et premières sociétés néolithiques) qu'en ce qui concerne les valeurs sociales accordées à la chasse moderne et les systèmes de représentations du monde animal sauvage (bestiaire symbolique). Quelques-unes des modalités de ces modifications comportementales émergent des exemples analysés. L'auteur montre combien cet aspect de l'anthropologie insulaire mériterait d'être exploré de manière plus systématique, tant pour lui-même que pour les conséquences écologiques spécifiques qu'il génère pour les espèces-gibiers.


Mots-clés :

Économies préhistoriques, particularités socio-culturelles, symbolique, îles, Méditerranée, chasse, Corse.

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