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Rise of subgen. Rhoicosphenula Lange-Bert. to the genus level, and description of a new Gomphosphenia s.s. species from Puerto Rico

Abdullah A. SABER, Nicola ANGELI, Horst LANGE-BERTALOT, John Patrick KOCIOLEK, Daniel SPITALE, Donald F. CHARLES & Marco CANTONATI

en Cryptogamie, Algologie 42 (13) - Pages 217-229

Publié le 29 septembre 2021

Élévation du sous-genre Rhoicosphenula Lange-Bert. au niveau de genre et description d’une nouvelle espèce de Gomphosphenia s.s. de Porto Rico.

Le sous-genre Rhoicosphenula Lange-Bert. possède une combinaison unique de caractères qui le différencie du sous-genre Gomphosphenia Lange-Bert. Notamment, Rhoicosphenula a des traits de stries/aréoles qui sont similaires à ceux de Gomphosphenia, mais se différencie de ce genre par la présence de pseudosepta sur les deux pôles des valves, de copules avec des septa à l’un des pôles, et de frustules presque rectangulaires vu depuis la ceinture. Ensemble, cette combinaison de caractères soutient fortement le genre comme un genre indépendant selon les critères modernes de la taxonomie des diatomées. De plus, la seule espèce de Rhoicosphenula connue jusqu’à présent a été collectée dans un habitat acide et dystrophique particulier, alors que la plupart des espèces de Gomphosphenia s.s. colonisent des eaux intérieures alcalines et de conductivité moyenne. Sur la base des études de microscopie optique et microscopie électronique à balayage, nous proposons également une espèce de Gomphosphenia (G. patrickiana Cantonati, Lange-Bert., Kociolek & A.A.Saber, sp. nov.) comme nouvelle pour la science. La nouvelle espèce est principalement définie par le contour et les dimensions de ses valves, le rapport longueur/largeur, la densité des striations et la distribution géographique. Elle a été trouvée dans plusieurs échantillons de deux ruisseaux à Porto Rico, parfois avec une abondance élevée. Gomphosphenia patrickiana Cantonati, Lange-Bert., Kociolek & A.A.Saber, sp. nov. était beaucoup plus abondant dans le ruisseau avec des concentrations de nutriments plus faibles (en particulier P), et un meilleur état écologique. La nouvelle espèce semble préférer les habitats d’eau douce modérément alcalins avec une conductivité moyennement élevée et des conditions oligo- à mésotrophes, avec une tolérance modérée à l’enrichissement en azote. Il convient également de noter sa présence dans des cours d’eau présentant des concentrations de magnésium supérieures à la moyenne (en raison de la géologie locale). Cette espèce néotropicale d’eau chaude pourrait être un indicateur potentiel des effets du réchauffement climatique.


Mots-clés :

Gomphosphenia, Rhoicosphenula, diatomés, Porto Rico, ruisseaux tropicaux, statut nouveau, combinaison nouvelle, espèce nouvelle

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