Cryptogamie, Algologie
31 (4) - Pages 377-386Pour la première fois, des séquences de Batrachospermum helminthosum et B. gelatinosum en provenance d'Europe sont présentées et comparées avec les mêmes taxa américains. La distance génétique observée entre les deux continents est de 53 bp (8) pour B. helminthosum et 10 bp (1,5) pour B. gelatinosum, ce qui suggère la présence de diversité cryptique dans le premier taxon. Polysiphonia hemisphaerica de Norvège et P. boldii du Texas différent de 8 bp (1.2). Un hybride tétrasporophytique résultant du croisement des deux espèces précédentes présente une séquence de COI identique avec celle du parent maternel, ce qui démontre l'hérédité maternelle des mitochondries. Ptilota serrata et P. gunneri, deux espèces qui peuvent être difficiles à distinguer sur des bases morphologiques présentent une distance génétique de 38 bp (5,7 ) et pas de divergence intraspécifique. Les séquences d'un taxon annoté comme P. serrata sp.1 dans BOLD en provenance de la côte Est du Canada sont identiques à P. gunneri de Norvège. Une espèce morphologiquement proche, Plumaria plumosa, est représentée par des spécimens parasporangiaux triploides et des spécimens se reproduisant sexuellement qui sont géographiquement séparés et dont la phase sexuée se localise au nord de la distribution de l'espèce. Les deux phases ont des séquences qui divergent de 4 bp. Des séquences de l'espèce invasive Gracilaria vermiculophylla en provenance de France et du Grand Est Russe (Vladivostok) sont identiques et similaires à l'haplotype invasif caractérisé ailleurs. Par ailleurs, les séquences de COI acquises pour "Heterosiphonia" japonica et Antithamnion hubbsii pour des populations introduites en Norvège sont présentées.
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