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Phylogenetic affinities of two eukaryotic pathogens of marine macroalgae, Eurychasma dicksonii (Wright) Magnus and Chytridium polysiphoniae Cohn

Dieter G. MÜLLER, Laure GUILLOU, Ingo MAIER, Susan LOISEAUX-DE GOER & Frithjof C. KÜPPER

en Cryptogamie, Algologie 27 (2) - Pages 165-184

Publié le 26 mai 2006

Affinités phylogénétiques de deux parasites pathogènes eucaryotiques de macroalgues marines, Eurychasma dicksonii (Wright) Magnus et Chytridium polysiphonia Cohn.

Les gènes codant pour l'ARN ribosomique 18S de deux agents pathogenes d'algues brunes, Eurychasma dicksonii et Chytridium polysiphoniae, ont été séquencés afin de clarifier leur position phylogénétique. La séquence d'E. dicksonii se situe toujours à la base des Peronosporomycètes (Oomycètes) avec des valeurs de bootstrap élevées. Cependant elle est clairement séparée de celles des autres Oomycètes terrestres ou d'eau douce. Le groupe le plus proche est un clade contenant uniquement des séquences environnementales provenant de sédiments marins et de plancton océanique. Les espèces du genre Chytridium, groupées avec plusieurs autres genres (entre autres, Obelidium et Phlyctorhiza), forment un clade qui est voisin des organismes rattachés aux genres Monoblepharis, Rhizophydium, Lacustromyces, Nowakowskiella, Neocallimastix et Spizellomyces, à l'intérieur des Chytridiomycètes, une des lignées principales des Eumycètes. La séquence de Chytridium polysiphoniae au contraire, forme avec des séquences environnementales aquatiques ou terrestres, un nouveau clade parmi les Chytridiomycètes, indiquant que la position systématique de cette espèce devra être revue. C. polysiphoniae contient de la chitine dans ses parois tandis que E. dicksonii contient de la cellulose, une composition pariétale en accord avec leurs positions phylogénétiques respectives. Ces résultats suggèrent qu'Eurychasma et Chytridium pourraient devenir des organismes modèles intéressants, étant les seuls représentants cultivables et morphologiquement connus d'une biodiversité aquatique très mal connue ; ceci met en évidence la nécessité d'inclure des représentants marins dans les études phylogénétiques des Oomycètes et des Chytridiomycètes.


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